Barrières à l'innovation et Stratégies dans la Plasturgie française : le cas des membres du pôle de compétitivité plastipolis
- Forum FILEX France
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Le 13 septembre 2019, Dorian Debrand a été nominé pour sa thèse « Barrières à l’innovation et stratégies dans la plasturgie française : le cas des membres du pôle de compétitivité Plastipolis », sous la direction de Valérie Revest, Maître de conférences HDR en sciences économiques à l'Université Lumière Lyon, par un comité de sélection composé de représentants de l’Institut CDC pour la recherche, de l’Université de Strasbourg, de France Clusters, du Forum Filex France, de deux managers de pôles et clusters et de deux chercheurs académiques. Cette nomination récompense une recherche pertinente pour la communauté des praticiens des pôles et clusters, de leurs entreprises et partenaires territoriaux.
Dorian Debrand a pu présenter ses travaux au Forum FILEX France 2019 lors de l'atelier « regards croisés de jeunes chercheurs sur l’évolution des pôles et clusters » à l'Hôtel de l’Industrie à Paris. - Thèse de recherche
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Cette thèse de recherche s’est focalisée sur l’innovation dans l’industrie française et la place des pôles et clusters dans ces processus en tant « qu’architectes de l’exploration collective ». Plus précisément, ce travail ayant été mené en collaboration avec le pôle de compétitivité Plastipolis, c’est l’innovation dans l’industrie de la plasturgie française qui a été étudiée et le rôle de ce pôle dans la réussite des processus innovants initiés par ses membres.
La genèse de ce travail remonte au lancement de la phase 3 des pôles de compétitivité (2013-2018), lorsque l’État a décidé de réorienter leur stratégie vers une transformation des efforts collaboratifs des travaux de recherche et développement (R&D) en innovations mises sur le marché. Cette réorientation nécessitait pour le pôle de découvrir pourquoi des processus innovants initiés par les firmes françaises de plasturgie étaient des réussites tandis que d’autres restaient des échecs. De fait, il s’agissait donc d’aller bien au-delà de l’initiative étatique, d’ouvrir la boîte noire pour appréhender les rouages d’un processus complexe. De la réponse à cette question découlait pour Plastipolis une mise en œuvre pratique, c’est-à-dire l’identification de leviers permettant d’ouvrir les barrières à l’innovation que rencontraient ses adhérents. Autrement dit, l’objectif de cette thèse était d’apporter des éléments scientifiques pour répondre à la problématique appliquée suivante : quel rôle le pôle de compétitivité Plastipolis peut-il jouer pour aider ses adhérents à dépasser les barrières à l’innovation qu’ils rencontrent ?
La thèse s'est inscrite dans deux approches économiques pour répondre à cette problématique : l’approche par les barrières à l’innovation et l’approche évolutionniste de la firme. La première cherche à identifier les barrières, connaître leur origine et leur impact sur les processus d’innovation pour évaluer l’efficacité des actions publiques et déterminer des mesures correctives. La seconde considère les firmes comme des acteurs limités dans leurs prises de décision et cherche à expliquer pourquoi des firmes ayant des caractéristiques similaires (l'âge de la firme, sa taille, son marché, ses technologies, etc.) ne suivent pas les mêmes trajectoires en s’appuyant notamment sur les notions de routines organisationnelles (modèle comportemental mis en œuvre par une firme), de compétences, de dépendance de sentier (l’histoire d’une firme contraint son comportement futur) et de sélection comme donnée endogène de la dynamique industrielle (l’environnement « sanctionne » les choix des agents et sélectionne les firmes les plus adaptées). Dans ce cadre, les firmes doivent s’adapter en permanence face à la pression sélective. Ainsi, dans des environnements changeants, les travaux évolutionnistes placent l’innovation au cœur de leur analyse comme moyen de survie et d’adaptation des firmes à leur milieu via des processus d’apprentissage organisationnels.
La genèse de ce travail traversée par ces deux approches a permis de formuler des questionnements complémentaires dans ce travail de recherche : de quelles barrières à l’innovation parle-t-on ? Pourquoi et comment les firmes de plasturgie innovent-elles et quelles stratégies d’innovation poursuivent-elles ? Quel rôle jouent les barrières et les compétences lors des processus innovants ? Quelle est la place des pôles dans les processus innovants des organisations ?
Pour répondre à ces questions, cette thèse a fait dialoguer théorie et empirie en interrogeant des firmes innovantes de plasturgie. Grâce à l'approche originale adoptée, de nouveaux résultats ont pu être mis en lumière sur la manière dont les firmes innovent dans une industrie qui, comme d'autres, est confrontée à un mouvement de délocalisations et de désindustrialisation impliquant la perte de compétences sur un territoire donné. Ces résultats peuvent donc servir autant les managers de firmes innovantes que les décideurs publics. - Dorian Debrand : éléments biographiques
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Dorian Debrand est titulaire d'un Master recherche en Management de l'Innovation et d'un doctorat en sciences économiques soutenu le 17 janvier 2019 à l'Université Lumière Lyon 2.